Vers une suspension de la réforme des retraites en 2026 ? Derrière cette annonce choc, des milliers de Français pourraient… y perdre plus qu’ils ne croient.
La réforme des retraites adoptée en 2023 devait faire évoluer progressivement l’âge légal de départ à 64 ans. Mais l’annonce récente d’une possible suspension dès 2026 bouleverse la donne. Si ce revirement semble favorable à certains assurés, il pourrait aussi entraîner des pertes importantes : trimestres non validés, droits désorganisés, incertitude sur les pensions…
Ce que la suspension pourrait changer pour vous
Option 1 : Retour à 62 ans et 9 mois dès 2026
Actuellement, les personnes nées en 1963 peuvent partir à 62 ans et 9 mois. Celles nées en 1964 devaient passer à 63 ans. En cas de suspension, elles pourraient conserver le seuil de 62 ans et 9 mois, avec un départ possible dès l’automne 2026.
Environ 600 000 personnes pourraient profiter de ce gel, selon la CFDT.
Mais cette “avance” sur la retraite pourrait aussi réduire le nombre de trimestres cotisés, donc impacter le montant final de la pension.
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Option 2 : Un gel symbolique à 63 ans
Autre hypothèse évoquée : figer l’âge légal à 63 ans. Cela permettrait de calmer les tensions sociales tout en limitant le coût pour l’État.
Exemple : la génération 1965 pourrait partir en janvier 2028 au lieu d’avril.
Moins coûteux politiquement, ce scénario ne résout ni la question des trimestres, ni celle de l’accès aux mesures d’accompagnement (carrière longue, pénibilité, etc.).
Ce que vous pourriez perdre dans l’opération
Moins de trimestres, donc une retraite moins avantageuse
Partir plus tôt, c’est parfois partir avec une décote. En cas de suspension partielle sans adaptation des règles, les personnes concernées pourraient :
- Valider moins de trimestres,
- Perdre le bénéfice d’une retraite à taux plein,
- Et donc percevoir une pension réduite sur toute la durée de leur retraite.
Un système désorganisé à court terme
Les caisses de retraite devraient reprogrammer tous leurs outils : âges de départ, droits, notifications… Un haut fonctionnaire cité par RMC l’assure :
“C’est techniquement possible, mais il faut tout recalculer rapidement.”
Le risque ? Des retards de traitement, des erreurs de calcul et une perte de lisibilité pour les assurés.
Une décision politique… mais à double tranchant
Un soulagement pour certains, un casse-tête pour d’autres
La suspension est soutenue par la gauche et les syndicats, qui y voient une avancée sociale. Mais pour d’autres, elle représente un risque budgétaire majeur.
- Enjeu : près de 3 milliards d’euros de manque à gagner pour les finances publiques dès 2027.
- Tensions au sein de la majorité et dans l’opinion à moins de deux ans de la présidentielle 2027.
Votre avis compte !
La suspension de la réforme pourrait faire gagner quelques mois de départ, mais faire perdre bien plus en termes de droits, d’organisation et de lisibilité. Pour les assurés, il est urgent de vérifier leur situation personnelle : nombre de trimestres validés, âge légal estimé, impact d’un départ anticipé…
Vous êtes né entre 1964 et 1968 ? Ce changement peut vous concerner directement.
Laissez votre question ou votre situation en commentaire : je peux vous aider à simuler votre nouveau départ possible en cas de suspension.
