Flat tax à 33 % : le choc fiscal qui se profile pour votre assurance-vie, PEA ou PEL

Le projet de loi de finances pour 2026 prévoit un relèvement de la flat tax de 30 % à 33 %. Une hausse qui toucherait de nombreux produits d’épargne comme l’assurance-vie, le compte-titres ou le PEL. Les livrets réglementés comme le Livret A seraient épargnés, mais la fiscalité du capital devient plus rude pour des millions de Français. Voici ce que cela change concrètement pour les épargnants dès 2025.

Une fiscalité du capital sous pression politique

Depuis 2018, le prélèvement forfaitaire unique, appelé flat tax, s’applique aux revenus de l’épargne à hauteur de 30 %. En relevant ce taux à 33 %, le gouvernement espère compenser un déficit public croissant. Ce relèvement viserait uniquement la part d’impôt sur le revenu, les prélèvements sociaux restant à 17,2 %. Mais pour les épargnants, le rendement net de leur placement pourrait significativement en être affecté.

Assurance-vie : vers une perte d’attractivité sur les nouveaux contrats

L’assurance-vie, placement préféré des Français, subirait de plein fouet cette mesure si elle est votée. Les contrats récents ou ceux alimentés après 2017 sont déjà soumis à la flat tax. Avec une hausse à 33 %, les gains nets se réduiraient mécaniquement, même après les abattements disponibles sur les contrats de plus de 8 ans. Si la fiscalité augmente aussi en cas de succession, le rendement global serait encore plus impacté. Retrouvez notre article sur le livret A : si vous avez plus de 3 000 € dessus, vous risquez de perdre de l’argent sans le savoir pour cette raison.

Livrets réglementés épargnés, les autres dans la ligne de mire

Les épargnants peuvent encore souffler : Livret A, LDDS ou Livret Jeune ne seront pas concernés par cette hausse, leur fiscalité restant inchangée. En revanche, les comptes sur livret non réglementés, proposés par les banques classiques, verront leur rendement net réduit. Une fois déduits les 33 %, un taux brut de 2 % devient peu ou pas rentable. La hiérarchie des produits d’épargne pourrait donc s’en trouver bousculée.

PEL, CEL et comptes-titres : des contrats fragilisés

Les PEL ouverts après 2018 sont déjà soumis à la flat tax et seront directement concernés par sa hausse. Les plans plus anciens pourraient être épargnés si seule la part fiscale est rehaussée. Côté Bourse, les comptes titres subiront de plein fouet l’impact. Tous les dividendes, plus-values ou intérêts seront taxés à 33 %, réduisant mécaniquement le rendement des portefeuilles. Seuls les PEA de plus de cinq ans restent encore partiellement protégés.

Vers une fiscalité renforcée sur les successions

Le gouvernement envisage aussi de durcir les règles successorales liées à l’assurance-vie. L’abattement actuel de 152 500 € pour les primes versées avant 70 ans pourrait être abaissé. Cela reviendrait à taxer davantage les successions sur les contrats d’assurance-vie, qui échappaient jusqu’ici en partie au barème classique. Cette mesure pourrait rapporter plusieurs milliards à l’État, mais bouleverser les stratégies patrimoniales de nombreuses familles. Découvrez notre article sur CSG 2026.

Les plus fortunés aussi dans le viseur du fisc

Un projet de « super-ISF » revient dans le débat : il concernerait les patrimoines supérieurs à deux millions d’euros avec une taxe annuelle de 0,5 %, hors biens professionnels. Cette mesure viserait à rétablir une progressivité plus forte sur la richesse. Elle s’ajouterait à d’autres pistes, comme la taxation des plus-values latentes au moment des transmissions. Pour les contribuables concernés, le choc fiscal serait significatif.

Une tendance à l’évasion fiscale douce

Face à ces annonces, de plus en plus d’épargnants se tournent vers des actifs tangibles comme l’or physique ou l’argent. Ces placements, non fiscalisés à l’achat, sont perçus comme un refuge face à l’instabilité fiscale. En période de durcissement des règles, leur attrait repose aussi sur leur liquidité universelle et leur déconnexion du système bancaire classique. Le marché des métaux précieux pourrait en bénéficier largement dès 2025.

Conclusion : un signal d’alerte pour tous les épargnants

La hausse de la flat tax à 33 % n’est pas encore votée, mais elle marque un tournant dans la fiscalité de l’épargne en France. Assurance-vie, PEA, Bourse : tous les produits deviennent plus complexes à optimiser. Dans ce contexte, il est essentiel de bien connaître les conséquences fiscales avant de faire un choix d’investissement.

Que pensez-vous de cette possible hausse de la fiscalité sur l’épargne ? Partagez vos réflexions ou votre expérience en commentaire.

Jacqueline

Experte en entrepreneuriat, offrant des conseils pratiques pour aider les entrepreneurs à développer et réussir leurs entreprises.

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