La Cour des comptes tire la sonnette d’alarme : les fraudes aux retraites versées à l’étranger explosent, notamment en Algérie et au Maroc. Des millions d’euros s’évaporent chaque année. Recevoir sa retraite sous le soleil n’est pas un problème en soi. Mais pour l’État français, ce sont les pensions versées à tort qui posent question. Le rapport 2025 de la Cour des comptes révèle une hausse alarmante des fraudes aux retraites à l’étranger. Des pays comme l’Algérie et le Maroc concentrent une part importante des anomalies. Les autorités s’organisent pour mieux contrôler les pensions versées hors de France
Pourquoi les retraites versées à l’étranger posent problème ?
Avec près de deux millions de retraités vivant à l’étranger, la France verse chaque année environ 6 milliards d’euros au-delà de ses frontières. La moitié de ces bénéficiaires échappe à un contrôle fiable, faute d’accords solides sur l’échange d’état civil. Résultat : certains décès non déclarés ou documents falsifiés permettent de continuer à percevoir des pensions injustifiées pendant des années. Retrouvez notre article sur la réforme des retraites suspendue : les 5 perdants du gel annoncé pour 2026.
Quels sont les principaux types de fraudes détectés ?
La fraude la plus fréquente reste la non-déclaration du décès d’un retraité. Parfois, les pensions continuent à être versées plusieurs années après le décès, avec des attestations de vie falsifiées. D’autres montages impliquent des usurpations d’identité ou des bénéficiaires fictifs. Le traitement encore largement manuel des dossiers complique la détection rapide des anomalies.
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Quels pays sont les plus concernés par ces fraudes ?
Selon la Cour des comptes, l’Algérie représente à elle seule un préjudice estimé entre 40 et 80 millions d’euros par an. Le Maroc suit avec près de 12 millions d’euros de pertes identifiées. D’autres pays comme l’Espagne, l’Italie ou le Portugal restent sous surveillance, mais les chiffres restent flous faute de données fiables. La difficulté d’accès aux registres d’état civil dans certaines régions limite fortement les contrôles. Retrouvez également notre article sur le gel des pensions en 2026.
Quelles solutions sont envisagées pour renforcer les contrôles ?
Pour mieux lutter contre ces fraudes, plusieurs pistes sont à l’étude : accords d’échange d’état civil avec plus de pays, télé-déclarations obligatoires, contrôle biométrique, ou encore bases de données partagées entre les caisses. L’objectif est d’automatiser les vérifications, centraliser les données et renforcer la traçabilité des documents transmis. La Cnav pourrait jouer un rôle moteur dans cette réorganisation.
Conclusion
Les fraudes aux retraites à l’étranger représentent un enjeu majeur pour la sécurité sociale. Sans contrôle renforcé, ce sont les retraités honnêtes qui paient les dérives. Et vous, pensez-vous que des sanctions plus dures devraient être appliquées ? Donnez votre avis dans les commentaires.
