Entre +0,6 % et +1 % : voilà la fourchette estimée de la prochaine revalorisation Agirc-Arrco. Un coup de pouce modeste pour 14 millions de retraités du privé, à relativiser selon les profils.
Une hausse attendue mais encadrée par une formule stricte
La revalorisation annuelle des retraites complémentaires Agirc-Arrco, effective chaque 1er novembre, repose sur un calcul prédéfini :
inflation hors tabac sur un an – 0,4 point, avec une possibilité d’ajustement de ±0,4 point votée par les partenaires sociaux.
Pour novembre 2025, selon les projections d’inflation oscillant entre 1,0 % et 1,2 %, la hausse de la valeur du point devrait se situer entre 0,6 % et 1 %. La décision finale sera entérinée mi-octobre par le conseil d’administration.
À noter : le point Agirc-Arrco vaut actuellement 1,4386 € depuis la revalorisation de novembre 2024 (+1,6 %).
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Qui sont les « gagnants » de cette hausse 2025 ?
Les retraités ayant acquis un grand nombre de points pendant leur carrière profiteront naturellement davantage. Par exemple :
- Un retraité avec 8 000 points :
- à +0,6 % → +5,75 €/mois
- à +1,0 % → +9,60 €/mois
- Un retraité avec 6 200 points :
- à +0,6 % → +4,50 €/mois
- à +1,0 % → +7,40 €/mois
Pour ces profils, la revalorisation peut alléger (un peu) les hausses de dépenses courantes.
…Et ceux pour qui la hausse pèsera peu
À l’inverse, les retraités ayant perçu peu de points (temps partiels, carrières courtes, interruptions) constateront une hausse symbolique de quelques euros.
Exemple : un retraité ayant 3 000 points
→ à +0,6 %, cela représente environ +2,60 €/mois.
Autre élément à considérer : cette hausse ne concerne que la retraite complémentaire, et non la pension de base (Cnav, Carsat), qui sera revalorisée séparément en janvier 2026.
Plus de malus depuis 2024
Bonne nouvelle pour les jeunes retraités : le coefficient de solidarité (ou « malus temporaire »), qui réduisait les pensions de certains nouveaux entrants, a été supprimé depuis avril 2024. Aucun retour de ce dispositif n’est envisagé à ce jour.
Un écart croissant avec le coût de la vie ?
Même si la hausse suit (de loin) l’inflation, le décalage avec la réalité du panier moyen (énergie, santé, alimentation) reste marqué. En pratique, beaucoup de retraités constatent que leur pouvoir d’achat stagne voire recule d’année en année.
En 2024, une hausse de 1,6 % avait déjà coûté environ 1,6 milliard d’euros à la caisse. Cela explique la prudence affichée par les partenaires sociaux pour préserver l’équilibre du régime (qui doit couvrir 6 mois de pensions en réserve).
Et demain ? Vers une réforme de la formule de revalorisation ?
L’actuel accord 2023 (en vigueur jusqu’en 2026) ne permet pas de revalorisation supérieure à l’inflation. Il fixe la formule « inflation – 0,4 point », mais autorise un ajustement dans une fourchette étroite de ±0,4 point.
Des voix s’élèvent déjà pour réclamer une revalorisation plus proche du coût réel de la vie, surtout pour les petits retraités. Mais cela suppose de revoir les équilibres financiers du régime Agirc-Arrco, alors que les départs massifs en retraite (baby-boomers) accentuent les tensions.
Simuler l’impact chez vous
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Mini-FAQ Agirc-Arrco 2025
- Combien de retraités sont concernés ?
Près de 14 millions de personnes. - Pourquoi la hausse ne suit-elle pas l’inflation ?
Accord 2023 : inflation hors tabac – 0,4 pt, ajustement possible de ± 0,4 pt. - Quand sera versée la hausse ?
Dès le paiement du 1er novembre 2025. - Exemples d’impact mensuel :
8 000 points = entre +5,75 € et +9,60 €/mois
6 200 points = entre +4,50 € et +7,40 €/mois
Conclusion
Modeste mais régulière, la revalorisation Agirc-Arrco 2025 ne suffira pas à compenser l’inflation perçue au quotidien. Si le régime reste solide financièrement, sa formule de revalorisation interroge : peut-elle encore garantir le pouvoir d’achat des retraités à long terme ?
Que pensez-vous de cette hausse ? A-t-elle un impact réel sur votre budget ? Partagez vos remarques dans les commentaires.
