Peu connue du grand public, l’Allocation des Travailleurs Indépendants (ATI) offre une bouffée d’oxygène à ceux qui perdent leur activité. Jusqu’à 800 € par mois pendant six mois peuvent être versés, sous certaines conditions. Créée pour sécuriser les parcours professionnels des non-salariés, cette aide mérite une attention particulière.
Une aide précieuse pour les indépendants en difficulté

L’ATI a été mise en place en 2019, puis élargie en 2022 pour répondre à la fragilité croissante des indépendants, notamment après la crise sanitaire. Elle vise à compenser la perte soudaine de revenus consécutive à une cessation d’activité involontaire. Artisans, commerçants, freelances, dirigeants de TPE ou encore artistes-auteurs peuvent en bénéficier, à condition d’avoir cessé toute activité de manière définitive et justifiée. Découvrez notre article sur les allocations familiales : avec le futur changement voici le plafond à ne surtout pas dépasser en 2025 si vous voulez conserver le taux plein.
Jusqu’à 800 euros mensuels pendant six mois
Le montant de l’ATI dépend des revenus perçus au cours des deux dernières années, mais reste compris entre 600 € et 800 € par mois. Elle est versée durant une période maximale de six mois. Ce revenu de remplacement correspond à 19,73 à 26,30 € par jour, calculé en fonction de vos déclarations fiscales passées. L’objectif est d’assurer un minimum vital à ceux qui se retrouvent sans activité ni droit au chômage classique.
Les conditions d’éligibilité à remplir
Pour bénéficier de l’ATI, il faut avoir exercé pendant au moins deux ans au titre d’une seule entreprise, avec un chiffre d’affaires minimum de 10 000 € sur une des deux dernières années. La cessation d’activité doit être due à une liquidation judiciaire, un redressement, ou être considérée comme non viable par un expert-comptable ou une chambre consulaire. De plus, vos ressources personnelles doivent être inférieures au RSA.
Une demande à faire rapidement après la fin d’activité
L’ATI n’est pas automatique. Il faut s’inscrire comme demandeur d’emploi auprès de France Travail (ex-Pôle emploi) dans les 12 mois suivant la fermeture de votre entreprise. Une fois l’inscription validée, un dossier spécifique doit être complété avec les justificatifs requis. Attention : l’ATI ne peut être demandée qu’une fois tous les cinq ans et n’est pas cumulable avec l’ARE ni une retraite à taux plein. Retrouvez également notre article sur l’aide caf de 635 euros : tout ce qu’il faut savoir.
Cumuler l’ATI avec une nouvelle activité : c’est possible
Bonne nouvelle pour ceux qui souhaitent rebondir : l’ATI peut être cumulée avec une nouvelle activité professionnelle (salariée ou indépendante) pendant une durée de trois mois maximum. Cela permet une transition plus souple vers un nouveau projet ou emploi, sans perdre immédiatement le bénéfice de l’allocation. Ce mécanisme renforce le rôle de filet de sécurité temporaire que joue l’ATI pour les indépendants en difficulté.
Une aide encore trop méconnue
Malgré ses avantages évidents, l’ATI reste largement ignorée de nombreux travailleurs non-salariés. À l’inverse des salariés, les indépendants sont souvent exclus du système classique d’assurance chômage. Cette aide, bien que perfectible, comble en partie ce vide. Elle peut être un véritable levier pour se reconstruire, à condition d’être bien informé à temps et de remplir tous les critères.
Conclusion
L’Allocation des Travailleurs Indépendants représente une opportunité rare de soutien pour celles et ceux dont l’activité s’arrête brutalement. Si vous avez été récemment contraint de fermer votre entreprise, vérifiez votre éligibilité sans tarder. Le temps joue contre vous : l’inscription doit se faire dans l’année suivant la cessation d’activité.
Connaissiez-vous l’ATI ? Est-ce une aide qui pourrait vous concerner ou que vous trouvez utile ? Partagez votre avis ou votre expérience en commentaire.
