Alors que l’inflation ralentit et que les finances publiques sont sous tension, le gouvernement prévoit un gel des prestations sociales en 2026. Une décision qui impacte directement le RSA, une aide essentielle pour des millions de Français. Explications sur cette mesure controversée.
Le RSA : une aide vitale pour les plus modestes
Le RSA, ou Revenu de solidarité active, est une prestation versée par la CAF destinée à garantir un minimum vital aux personnes sans ressources ou percevant de faibles revenus. En 2025, son montant s’élevait à 635 euros pour une personne seule, avec une revalorisation de 4,6 % en avril. Cette allocation est souvent complétée par d’autres aides sociales, comme les APL, et constitue un filet de sécurité essentiel pour de nombreux foyers français précaires.
Une allocation désormais liée à l’activité
Avec la réforme dite du plein emploi, le RSA n’est plus uniquement une aide financière. Dans 47 départements, il s’accompagne désormais d’un engagement d’activité obligatoire, entre 15 et 20 heures par semaine. Cela peut inclure des formations, stages ou accompagnements vers l’emploi. L’objectif du gouvernement est double : lutter contre le non-recours (près d’un tiers des éligibles ne le demandent pas) et favoriser une réinsertion professionnelle durable pour les allocataires. Découvrez notre article sur la majoration de 10 % pour les retraités : ce que cette hausse va vraiment vous rapporter chaque mois.
Pourquoi le RSA ne sera pas revalorisé en 2026 ?
Dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, le gouvernement a annoncé une pause dans la revalorisation des prestations sociales pour l’année 2026. Cela inclut le gel du RSA, mais aussi des allocations familiales et des APL. Cette décision est justifiée par une volonté de maîtriser les dépenses publiques dans un contexte de déficit budgétaire élevé. Le montant du RSA restera donc identique à celui d’avril 2025, sans augmentation.
Une mesure budgétaire dans un contexte économique tendu
Le déficit public a atteint 5,8 % du PIB en 2024, contre 4,7 % en 2022. Pour revenir à un niveau conforme aux règles européennes (moins de 3 %), le gouvernement estime nécessaire de geler temporairement certaines dépenses sociales. Le gel du RSA s’inscrit dans cette stratégie, qui devrait générer 3,6 milliards d’euros d’économies dès 2026. Cette mesure est donc présentée comme un effort collectif, en échange d’un rééquilibrage plus durable des finances publiques.
Et après 2026 ? Une tendance au ralentissement
Le gouvernement prévoit que cet effort budgétaire s’étende au-delà de 2026, notamment pour les pensions de retraite. Dès 2027, les retraites pourraient être revalorisées moins rapidement que l’inflation (ex : +1,6 % si l’inflation atteint 2 %). Cette approche vise à freiner la hausse mécanique des prestations tout en respectant les droits acquis. Le RSA, tout comme les autres aides sociales, pourrait être concerné par ces ajustements, dans un climat de rigueur budgétaire croissante. Retrouvez également notre article sur le budget 2026 : le gouvernement serre la vis… et votre portefeuille en prend un coup.
Conclusion
Le gel du RSA en 2026 soulève des interrogations légitimes sur la capacité des aides sociales à suivre le coût de la vie. Bien que présenté comme une mesure transitoire, il inquiète de nombreux allocataires. Et vous, que pensez-vous de cette décision ? Trouvez-vous ce gel justifié ou pénalisant pour les plus fragiles ? Partagez votre avis en commentaire, car le débat mérite d’être ouvert à tous.
