Et si l’âge de départ à la retraite revenait à 62 ans et 9 mois ? La suspension évoquée par Sébastien Lecornu pourrait tout changer pour des centaines de milliers de Français.
Coup de théâtre dans le débat sur les retraites : Sébastien Lecornu, Premier ministre démissionnaire, évoque une possible suspension de la réforme adoptée en 2023. Une décision qui, si elle se confirme, pourrait avancer la date de départ de 600 000 Français, tout en soulevant de lourdes questions budgétaires et politiques.
Suspension de la réforme : que propose vraiment Lecornu ?
Un retour temporaire à l’âge pivot de 62 ans et 9 mois
Lors d’un échange le 8 octobre 2025, Lecornu a suggéré de figer temporairement l’âge légal de départ à 62 ans et 9 mois, seuil prévu pour les générations nées en 1963. Cette annonce relancerait un débat sensible :
- Doit-on rouvrir un chantier aussi explosif à moins de deux ans de la présidentielle ?
- Faut-il privilégier l’apaisement social ou la rigueur budgétaire ?
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Qui serait concerné en priorité par cette suspension ?
Un impact direct pour les salariés nés à partir de 1964
La réforme Borne prévoyait une montée progressive de l’âge légal :
- 1964 : départ à 63 ans
- 1965 : 63 ans et 1 trimestre
- 1966 : 63 ans et 6 mois
- 1967 : 63 ans et 9 mois
- 1968 et après : 64 ans
Si la réforme est suspendue, tous ces départs seraient recalés à 62 ans et 9 mois.
Les premiers concernés seraient les salariés nés en 1964, dès octobre 2025.
Quel coût pour les finances publiques ?
Un choc budgétaire estimé à 3 milliards d’euros en 2027
Selon les projections gouvernementales, suspendre la réforme coûterait environ 3 milliards d’euros dès 2027. Le recul de l’âge de départ avait pour but de rééquilibrer les comptes du système d’ici 2030. Son gel pourrait donc :
- Fragiliser les caisses de retraite,
- Affecter la trajectoire budgétaire,
- Et inquiéter les marchés financiers, notamment à l’approche de la présidentielle.
Techniquement, une suspension est-elle possible ?
Les caisses de retraite peuvent adapter leur système
D’après des sources administratives, les organismes de retraite auraient environ un an pour ajuster leurs procédures.
« Techniquement, c’est faisable », assure un haut fonctionnaire cité par RMC.
Mais attention : l’effet budgétaire serait immédiat, et nécessiterait des arbitrages lourds en loi de finances.
Un enjeu politique brûlant avant 2027
Une décision aux conséquences multiples
Pour les syndicats, une suspension serait un signal d’ouverture. Pour la gauche, un premier pas vers l’abrogation.
Mais pour une partie de la droite et les milieux économiques, elle serait perçue comme :
- Un recul politique,
- Un risque d’instabilité fiscale,
- Et un message peu lisible envoyé à l’international.
Votre avis compte !
La suspension de la réforme des retraites n’est pas encore actée, mais elle s’invite avec force dans le débat politique. Elle pourrait changer la donne pour toute une génération, mais aussi reconfigurer les équilibres budgétaires et électoraux à l’approche de 2027.
Et vous ? Êtes-vous concerné par un départ prévu à 63 ou 64 ans ? Dites-nous en commentaire si cette suspension pourrait modifier vos projets de retraite.
