Le crédit d’impôt pour les services à la personne, précieux pour de nombreux ménages, pourrait être réduit en 2026. Un amendement voté à l’Assemblée prévoit une baisse du plafond de dépenses éligibles. Une mesure ciblée sur les hauts revenus, mais qui relance le débat sur l’accès à ces aides fiscales.
Un crédit d’impôt plébiscité, mais coûteux pour l’État
Le crédit d’impôt pour l’emploi à domicile permet de déduire 50 % des dépenses engagées dans des activités telles que le ménage, la garde d’enfants ou le jardinage. En 2025, ce dispositif a représenté 7,21 milliards d’euros de dépenses fiscales pour l’État. Si ce crédit est accessible à tous, ce sont surtout les ménages les plus aisés qui en profitent pleinement, en atteignant le plafond annuel actuel fixé à 12 000 €, voire 15 000 € la première année. Découvrez notre article sur des millions de Français vont recevoir le chèque énergie : voici comment les arnaqueurs en profitent, attention.
Une réduction du plafond votée par les députés
Le 25 octobre 2025, les députés ont adopté un amendement proposé par Christine Pirès Beaune visant à réduire le plafond du crédit d’impôt de 12 000 à 10 000 euros, et de 15 000 à 13 000 euros la première année. L’objectif affiché est double : participer à l’effort de réduction du déficit public tout en maintenant la lutte contre le travail non déclaré. Ce rabot reste modéré comparé à d’autres propositions plus drastiques, qui visaient des plafonds bien plus bas.
Une économie modérée mais ciblée sur les hauts revenus
Cette mesure permettrait de dégager environ 110 millions d’euros d’économies en 2026. Les députés à l’origine de l’amendement précisent que cette réduction ne touchera qu’une minorité de foyers, principalement les plus aisés, capables d’atteindre les plafonds actuels. La majorité des bénéficiaires continueront de profiter du crédit d’impôt dans des conditions inchangées. Ce compromis vise à préserver l’intérêt du dispositif tout en apportant une contribution au redressement budgétaire.
Des propositions plus sévères avaient été évoquées
Dans un rapport publié fin septembre, le député Charles de Courson avait proposé une réduction bien plus forte du plafond, le ramenant à 2 000 ou 3 000 euros, ce qui aurait permis à l’État d’économiser 2,1 milliards d’euros. Une telle mesure aurait impacté un plus grand nombre de foyers, y compris des ménages modestes employant une aide à domicile. L’amendement voté apparaît ainsi comme un compromis, moins sévère mais suffisant pour envoyer un signal budgétaire fort. Retrouvez également notre article sur RSA gelé en 2026 : une décision qui pourrait toucher des millions de foyers.
Conclusion
La réduction du plafond du crédit d’impôt pour les services à la personne marque une nouvelle étape dans la stratégie d’ajustement des dépenses publiques. Cette mesure vise avant tout les foyers les plus favorisés, tout en maintenant le soutien aux emplois à domicile. Et vous, trouvez-vous cette réforme équilibrée ou injuste ? Partagez votre avis en commentaire, votre expérience peut nourrir le débat !
