Deux mesures phares du projet de loi de finances 2026 risquent de faire grimacer de nombreux retraités. Le remplacement de l’abattement de 10 % par un forfait fixe, ainsi que la suppression d’un avantage réservé aux plus de 65 ans, vont mécaniquement alourdir la facture fiscale de millions de foyers.
La fin de l’abattement de 10 % sur les pensions
Actuellement, les retraités bénéficient d’un abattement de 10 % sur leurs pensions imposables, plafonné à 4 399 euros par foyer fiscal. Dès 2026, ce mécanisme serait remplacé par une déduction forfaitaire de 2 000 euros par personne. Si cette réforme simplifie le calcul, elle se traduit dans de nombreux cas par une hausse d’impôt, notamment pour les couples qui perdront jusqu’à 399 euros d’abattement. Découvrez notre article sur France Travail, CAF, impôts, retraite : comment être aidé gratuitement pour ne plus perdre vos droits.
Un impact immédiat pour 5,2 millions de foyers retraités
Selon l’OFCE, environ 5,2 millions de ménages seraient directement impactés par cette réforme. Les classes moyennes, ni les plus riches ni les plus pauvres, sont les plus exposées. Cette mesure vise à uniformiser les déductions fiscales, mais elle pénalise surtout ceux qui comptaient sur cet abattement pour alléger leur imposition. L’effet est d’autant plus sensible pour les foyers modestes qui franchissent le seuil de l’imposition à cause de cette évolution.
La suppression de l’abattement spécifique des plus de 65 ans
Deuxième coup dur : les retraités de plus de 65 ans perdront également l’abattement spécifique appliqué à leur revenu global, sauf s’ils sont en situation d’invalidité. Cet avantage permettait de déduire jusqu’à 2 796 euros de revenu imposable pour les foyers les plus modestes. Sa disparition pourrait faire grimper l’impôt de 154 à 308 euros par an, selon la tranche de revenus. Une ponction supplémentaire, jugée injuste par certains. Retrouvez également notre article sur les impôts 2026 : voici le montant de l’avance que le fisc vous versera en janvier.
Un discours d’équité difficile à faire passer
Le gouvernement justifie ces mesures par la volonté de rationaliser des avantages jugés obsolètes ou mal ciblés. Selon lui, les retraités les plus modestes restent non imposables même sans ces abattements. Mais cet argument peine à convaincre, tant l’impression d’une fiscalité qui s’alourdit pour les seniors se renforce. Beaucoup y voient une forme de double peine, après une carrière déjà marquée par des efforts contributifs.
Conclusion
Les retraités risquent de perdre plusieurs centaines d’euros par an avec cette réforme fiscale, dès 2026. Une nouvelle pression sur leur pouvoir d’achat, déjà fragilisé. Et vous, êtes-vous concerné par ces mesures ? Dites-le-nous en commentaire et partagez votre point de vue.
