Face aux retards accumulés, l’Assemblée nationale pourrait ne pas avoir le temps de voter le budget 2026 avant la fin de l’année. L’examen du projet de loi de finances 2026 s’annonce plus tendu que jamais. Entre les milliers d’amendements, les reports de séance et les débats déjà enlisés, les délais risquent d’être trop courts pour permettre un vote complet avant le 31 décembre. Le rapporteur général du budget, Philippe Juvin, évoque déjà une impasse à venir.
Des délais trop serrés pour un examen complet
Le calendrier budgétaire repose sur deux étapes incontournables : d’abord le vote des recettes fiscales, puis celui des dépenses de l’État. Or, selon Philippe Juvin, la première phase — déjà surchargée par des milliers d’amendements — ne pourra pas être bouclée dans les temps. Initialement prévu le 4 novembre, le vote des recettes est reporté, ce qui entraîne un décalage général du processus législatif. Découvrez notre article sur des millions de Français vont recevoir le chèque énergie.
Un embouteillage parlementaire aggravé
La situation est d’autant plus complexe que l’Assemblée doit aussi examiner dans l’intervalle le budget de la Sécurité sociale, autre texte prioritaire. Résultat : l’agenda parlementaire devient quasi ingérable, forçant un report d’au moins dix jours pour la reprise des débats budgétaires. Cette désorganisation augmente le risque de voir le budget voté à la hâte, ou même contourné par des mécanismes constitutionnels.
Le spectre d’un scénario déjà vécu en 2025
En cas de blocage persistant, la Constitution prévoit une alternative : la mise en place d’une commission mixte paritaire (CMP) pour élaborer une version commune à l’Assemblée et au Sénat. Si aucun accord n’est trouvé, 14 parlementaires seulement pourraient trancher. À défaut, le gouvernement a encore la possibilité de recourir à une loi spéciale, comme ce fut le cas pour le budget 2025, adopté in extremis.
Un vote sous pression et des choix politiques lourds
Le climat politique tendu, les oppositions renforcées et les débats autour de la fiscalité (rejet de la taxe Zucman, contestation de la taxation des retraites) ralentissent l’examen du texte. Dans ce contexte, chaque jour de retard réduit la marge de manœuvre du gouvernement. La probabilité d’un passage en force, via des procédures exceptionnelles, gagne du terrain à mesure que la fin d’année approche. Retrouvez également notre article sur les 6 mesures du budget 2026 qui pourraient alourdir vos dépenses dès janvier.
Conclusion
Le vote du budget 2026 pourrait bien échapper au calendrier classique. Entre tensions politiques, retards d’agenda et blocages techniques, un recours à une procédure accélérée devient de plus en plus plausible. Et vous, pensez-vous que le gouvernement doit forcer l’adoption du budget ou chercher un compromis ? Partagez votre point de vue en commentaire.
