Le climat est électrique à l’Assemblée nationale. Alors que les débats sur le budget 2026 battent leur plein, plusieurs mesures explosives sont sur la table : taxe Zucman, suspension de la réforme des retraites, franchises médicales, gel des pensions… Chaque camp affûte ses arguments dans une séquence politique où chaque amendement peut faire basculer les équilibres. Retour sur un calendrier chargé, entre tensions sociales et enjeux financiers cruciaux pour l’État.
Une réforme des retraites à l’arrêt… pour l’instant
C’est confirmé : le passage à 64 ans est mis en pause par le gouvernement, au grand dam de la droite. Cette suspension temporaire répond à une pression croissante des partis de gauche, notamment les socialistes. Pourtant, les débats autour de cette mesure n’auront lieu qu’en fin de semaine, car l’article concerné figure loin dans le texte. La tension monte chez Les Républicains, qui réclament la suppression pure et simple de ce recul annoncé. Découvrez notre article sur le RSA : c’est confirmé par le gouvernement, il n’est désormais plus possible d’avoir d’aide au-delà de cette somme.
Une taxe sur les mutuelles pour combler le déficit
Pour financer la suspension de la réforme, le gouvernement propose de mettre à contribution les complémentaires santé via une taxe exceptionnelle. Celle-ci devrait rapporter un milliard d’euros dès 2026. Mais cette décision risque de se répercuter sur les cotisations des assurés, ce que redoute déjà la gauche. L’opposition y voit une mesure injuste qui pourrait pénaliser les classes moyennes, déjà fragilisées par la hausse du coût de la santé.
La taxe Zucman : entre symbole et blocage politique
La très médiatisée taxe Zucman, qui vise les grandes fortunes de plus de 100 millions d’euros, cristallise les tensions. Initialement prévue pour samedi, son examen a été repoussé, provoquant l’ire des socialistes. Ils brandissent désormais la menace d’une motion de censure. Pour sauver cette mesure, une version « light » a été proposée : un taux de 3 % dès 10 millions d’euros, en excluant les entreprises innovantes. Mais le soutien des centristes reste incertain.
Franchises médicales : les patients vont payer plus
Autre sujet brûlant à l’ordre du jour : la hausse des franchises médicales. L’article 18 prévoit une participation accrue des assurés, avec 2 € de plus par médicament prescrit, dans la limite de 100 € par an. Cette mesure vise à réduire le déficit de la sécurité sociale, mais risque d’alourdir la facture pour les patients les plus fragiles. Les débats sur ce point devraient avoir lieu en milieu de semaine, avec une opposition attendue des partis de gauche.
Gel des pensions et des prestations : une mesure sous pression
Parmi les mesures contestées figure également le gel des pensions de retraite et des prestations sociales. Le gouvernement justifie cette décision par la nécessité de maîtriser les dépenses publiques. Pourtant, plusieurs groupes politiques s’y opposent fermement. L’addition des voix de la gauche et de la droite modérée pourrait suffire à faire tomber l’article. Si elle est adoptée, la mesure pourrait accentuer les inégalités sociales, surtout chez les retraités les plus modestes. Retrouvez également notre article sur le budget 2026 : le crédit d’impôt Ehpad voté à la dernière minute choque Bercy.
Un calendrier budgétaire sous tension
Les débats parlementaires sont contraints par un calendrier serré. Le premier volet du budget doit être clôturé le 4 novembre, alors qu’il reste 3 000 amendements à examiner. La seconde partie, axée sur les dépenses, doit être votée avant le 23 novembre. Parallèlement, la loi de financement de la sécurité sociale arrivera dans l’hémicycle le 4 novembre également, rendant les discussions presque ingérables sans usage du 49.3, que le gouvernement espère toujours éviter.
Conclusion
La tension monte au Parlement, avec des mesures fiscales et sociales qui divisent profondément les camps politiques. Le gel des pensions, la taxation des mutuelles et la suspension des retraites à 64 ans pourraient bien redessiner le paysage budgétaire… ou provoquer une crise parlementaire.
Et vous, que pensez-vous de la tournure que prennent ces débats ? Soutenez-vous la taxe sur les grandes fortunes ou la suspension de la réforme des retraites ? Donnez votre avis en commentaire.
