Les députés ont rejeté le gel du barème de l’impôt sur le revenu, infligeant un revers budgétaire de 2 milliards d’euros au gouvernement. Le débat parlementaire autour du budget 2026 a tourné à l’avantage des oppositions. Alors que le gouvernement souhaitait geler le barème de l’impôt sur le revenu, les députés ont massivement voté en faveur d’une indexation sur l’inflation, estimant qu’un gel aurait pénalisé les ménages modestes. Une décision à fort impact financier et politique.
L’Assemblée dit non au gel du barème fiscal
Ce samedi, les députés ont écarté la proposition gouvernementale de geler le barème de l’impôt sur le revenu. La mesure devait générer environ 2 milliards d’euros de recettes supplémentaires en 2026. Elle aurait surtout conduit 200 000 foyers fiscaux supplémentaires à entrer dans l’imposition. Une coalition transpartisane – de la droite à l’extrême gauche – s’est formée pour s’opposer à cette stratégie jugée injuste en période de tension sur le pouvoir d’achat. Découvrez notre article sur le contrôle fiscal : ces deux aménagements de votre maison bientôt traqués par satellite.
L’indexation sur l’inflation validée pour toutes les tranches
Les députés ont choisi de réindexer l’ensemble des tranches de l’impôt sur l’inflation, et non uniquement la première comme proposé par un amendement de compromis. Cette décision garantit que les hausses de salaires dues à l’inflation ne pousseront pas les ménages dans des tranches d’imposition plus élevées. Cette neutralité fiscale est perçue comme une protection du pouvoir d’achat, en particulier pour les foyers modestes et les classes moyennes déjà fortement exposées.
Une fracture entre le Parlement et Bercy
La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a tenté de défendre le gel en soulignant que les prestations sociales seraient également gelées en 2026. Elle a estimé que cette indexation profiterait aussi aux plus hauts revenus. Mais son discours n’a pas convaincu. Le rejet du gel illustre une perte d’influence de l’exécutif sur les décisions budgétaires, et une recomposition politique autour des enjeux fiscaux, à l’approche de l’élection présidentielle de 2027.
Un signal politique fort sur la fiscalité des ménages
En s’opposant au gel du barème, les députés envoient un message clair en faveur du pouvoir d’achat. Loin d’être un simple ajustement technique, cette décision marque un tournant dans la politique fiscale de l’État. Elle renforce l’idée que l’impôt doit rester juste et proportionné, surtout dans un contexte d’inflation persistante et de tensions économiques. Ce rejet pourrait aussi créer un précédent pour les prochains débats sur la fiscalité en 2027. Retrouvez également notre article sur les impôts 2026 : 200 000 ménages vont devoir payer plus à cause du gel du barème.
Une rupture qui fragilise la trajectoire budgétaire
La suppression de cette mesure contraint le gouvernement à revoir ses prévisions de recettes pour 2026. Ce trou budgétaire de 2 milliards d’euros pourrait forcer l’exécutif à réduire certaines dépenses ou à chercher d’autres leviers fiscaux. Cette incertitude budgétaire intervient alors que la France est déjà sous pression des agences de notation et de la Commission européenne pour tenir ses engagements de réduction du déficit public.
Conclusion
Le rejet du gel du barème fiscal marque un point d’inflexion dans le débat budgétaire de 2026. Entre équité fiscale et contraintes budgétaires, les tensions ne font que commencer. Et vous, pensez-vous que l’indexation sur l’inflation est la bonne réponse face à la crise du pouvoir d’achat ? Partagez votre avis en commentaire.
