Le gouvernement voulait transformer l’abattement fiscal de 10 % sur les pensions en un forfait de 2000 €. La commission des Finances de l’Assemblée nationale a dit non. Une décision qui reflète la sensibilité politique du sujet et la pression des retraités. Dans un contexte budgétaire tendu, la suppression de l’abattement fiscal de 10 % pour les retraités était censée générer plus de 5 milliards d’euros d’économies. Mais face à une opposition politique unanime et à une mobilisation sur le terrain, la commission des Finances a préféré revenir sur la mesure.
Une réforme fiscale jugée injuste et mal calibrée
Le projet de remplacement de l’abattement par un forfait fixe de 2000 € a été perçu comme déséquilibré. Les retraités les plus modestes auraient pu y gagner, mais la majorité aurait vu son impôt augmenter. Plusieurs élus ont dénoncé une attaque déguisée contre une catégorie déjà pénalisée par d’autres mesures, comme le gel des pensions. Ce front commun a rassemblé LFI, LR, RN et PS, une rare union au sein de l’Assemblée. Retrouvez notre article sur les retraités : voici combien vous allez vraiment perdre avec le gel des pensions et la fin de l’abattement de 10 %.
Un coût élevé pour l’État, mais un soutien massif à maintenir
L’abattement de 10 % représente 5,3 milliards d’euros par an de manque à gagner pour l’État. Pourtant, son maintien apparaît politiquement incontournable. L’argument du « taux d’épargne élevé des retraités » n’a pas suffi à convaincre. Pour les députés, le message est clair : pas question de toucher à ce levier sans garanties sociales fortes. Des propositions alternatives pourraient émerger, notamment pour mieux cibler les aides.
La pression budgétaire reste intense pour 2026
Malgré ce revers, le gouvernement poursuit sa quête de 30 milliards d’euros d’économies pour 2026. Entre hausse des recettes fiscales et réduction des dépenses, chaque mesure compte. Mais sans majorité, et sans recours au 49.3, l’exécutif devra composer avec les oppositions. L’objectif de ramener le déficit public à 4,7 % du PIB reste affiché, même si des assouplissements sont envisagés « sous 5 % ». Pour aller plus loin, découvrez également notre article sur la réforme retraite : ce qui va changer pour des milliers de veuves, veufs et partenaires non mariés.
Conclusion
L’abattement de 10 % est maintenu, mais le débat budgétaire ne fait que commencer. Que pensez-vous de cette décision ? Le gouvernement doit-il toucher aux avantages fiscaux des retraités pour redresser les comptes ? Partagez votre avis en commentaire.
