À partir du 1er janvier 2026, les règles de la pension de réversion vont profondément évoluer en France. Ce changement concerne des centaines de milliers de Français ayant perdu leur conjoint ou partenaire, et promet un système plus simple, plus juste et plus inclusif.
Voici ce qu’il faut retenir.
Qu’est-ce que la pension de réversion ?
C’est la part de retraite qu’un conjoint survivant peut percevoir après le décès de son partenaire. Aujourd’hui, elle est réservée aux couples mariés, soumise à conditions de ressources, d’âge et de durée de mariage, selon les régimes.
Mais tout cela va changer.
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Ce qui va changer dès 2026
Versement automatique : plus de démarches, plus d’oublis
Fini les formulaires à rallonge et les démarches compliquées : à partir de 2026, la pension de réversion sera versée automatiquement. Le système s’appuiera sur les données de l’état civil et de l’Assurance retraite. Plus besoin de faire la demande vous-même.
Objectif : lutter contre le non-recours (actuellement, 1 bénéficiaire potentiel sur 5 ne touche rien).
Un taux unique entre 50 % et 60 %
Aujourd’hui, selon les régimes (public, privé, complémentaires), le taux varie. Demain, un taux uniforme s’appliquera à tous les bénéficiaires, entre 50 % et 60 % de la pension du défunt. Cela mettra fin aux inégalités entre veuves, veufs et régimes professionnels.
Élargissement aux couples non mariés
C’est l’une des grandes avancées sociales de cette réforme : les couples pacsés et en concubinage pourraient également y avoir droit. Cela signifie que les partenaires de vie, même non mariés, pourraient être reconnus comme bénéficiaires.
Claire, 58 ans, veuve : « Mon compagnon et moi avons vécu ensemble 22 ans, sans jamais nous marier. Cette réforme reconnaît enfin notre vie commune. »
Assouplissement des conditions d’âge et de ressources
Actuellement, la pension de réversion est versée à partir de 55 ans, sauf exceptions. Dès 2026, ce seuil pourrait disparaître ou être abaissé, pour permettre un soutien plus rapide après un décès.
Autre nouveauté : les plafonds de ressources pourraient être revus ou adaptés selon la situation du conjoint survivant.
Un calcul plus personnalisé
La pension de réversion tiendra compte :
- de la durée de la vie commune ou du mariage ;
- du revenu du conjoint survivant ;
- et potentiellement du nombre d’enfants à charge.
Résultat : une pension ajustée à la réalité de chaque foyer, plus équitable.
Les défis de la réforme
Ce nouveau modèle coûtera forcément plus cher. En élargissant les bénéficiaires et en simplifiant les conditions d’accès, l’État devra compenser un surcoût estimé à plusieurs centaines de millions d’euros par an.
Mais le gouvernement mise sur un système plus juste, plus lisible, et plus moderne pour l’avenir.
À retenir
| Ce qui change | Ce que ça implique |
|---|---|
| Automatisation du versement | Plus de démarches complexes |
| Taux unique entre 50 % et 60 % | Fin des inégalités entre régimes |
| Inclusion des pacsés et concubins | Plus de justice entre les couples |
| Assouplissement de l’âge d’accès | Aide plus rapide après un décès |
| Calcul personnalisé | Pension mieux adaptée à votre vie |
En résumé
À partir de 2026, la pension de réversion entre dans une nouvelle ère : plus simple, plus juste, et plus adaptée à la diversité des familles françaises. Ces changements pourraient améliorer la vie de dizaines de milliers de veuves, veufs et partenaires survivants, souvent oubliés du système.
Restez attentifs : le décret d’application est attendu d’ici la fin de l’année 2025.
