Retraites Agirc-Arrco : le “malus” de 10 % a bien existé, mais il a été supprimé — voici ce qu’il faut savoir pour ne plus perdre d’argent
En bref
- Le malus de 10 % sur les retraites complémentaires Agirc-Arrco (appelé coefficient de solidarité) a bien été appliqué entre 2019 et 2023.
- Ce dispositif pénalisait les retraités qui demandaient leur complémentaire dès le taux plein, sans attendre un an.
- Il a été supprimé à partir du 1er décembre 2023, et aucune décote ne s’applique pour les départs depuis cette date.
- Les retraités concernés entre 2019 et 2023 ont vu ce malus s’arrêter automatiquement depuis avril 2024.
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Le malus Agirc-Arrco, c’était quoi ?
Le coefficient de solidarité instauré en 2019 par les partenaires sociaux de l’Agirc-Arrco avait pour but d’inciter les assurés à travailler un an de plus après avoir atteint le taux plein.
S’ils partaient sans attendre, leur pension complémentaire était réduite de 10 % pendant trois ans (ou jusqu’à leurs 67 ans).
Ce dispositif concernait :
- les salariés nés à partir de 1957,
- relevant du régime Agirc-Arrco,
- et ayant liquidé leur retraite complémentaire entre le 1er janvier 2019 et le 30 novembre 2023.
En moyenne, cette décote représentait environ 80 € de perte par mois pour une pension de 800 €, soit près de 3 000 € sur trois ans.
Une suppression définitive depuis fin 2023
Bonne nouvelle : ce mécanisme n’existe plus.
L’Agirc-Arrco a décidé, lors de son accord national du 5 octobre 2023, de supprimer le malus dès le 1er décembre 2023.
Depuis cette date :
- plus aucun retraité ne voit sa pension complémentaire réduite de 10 %,
- ceux qui étaient encore sous malus ont retrouvé le montant intégral de leur pension à compter du 1er avril 2024, sans démarche à effectuer.
L’Agirc-Arrco précise : « Tous les assurés concernés ont automatiquement bénéficié de la suppression du coefficient de solidarité. Aucun dossier n’est à refaire. »
Peut-on “récupérer” les montants déjà perdus ?
Non.
Les sommes déjà prélevées via le malus ne sont pas remboursées. Le dispositif n’avait pas de rétroactivité prévue.
Autrement dit, les retraités ayant subi la décote entre 2019 et 2023 ne peuvent pas réclamer les montants perdus.
Cependant, leur pension a bien été rétablie depuis le printemps 2024 à son niveau normal.
Qui était exempté du malus avant sa suppression ?
Avant 2023, certaines situations permettaient déjà d’éviter la décote :
- les retraités invalides ou handicapés,
- ceux exonérés de CSG,
- les bénéficiaires de l’ASPA,
- ou les aidants familiaux.
Ces cas d’exonération restent valables dans les calculs de pension, même après la suppression du dispositif.
Et maintenant, comment optimiser sa retraite complémentaire ?
Même sans malus, il reste intéressant de planifier son départ :
- Reporter d’un an sa retraite complémentaire peut donner droit à un bonus temporaire, allant jusqu’à +10 à +30 % pendant 12 mois, selon les cas.
- Vous pouvez simuler votre retraite sur le site officiel agirc-arrco.fr ou via un conseiller CICAS.
À retenir
| Période | Situation | Effet sur la pension |
|---|---|---|
| 2019 – 30 novembre 2023 | Application du malus de 10 % pendant 3 ans | Baisse de la pension complémentaire |
| Depuis 1er décembre 2023 | Suppression du malus | Pension versée à 100 % |
| Avril 2024 | Fin automatique du malus pour les retraités encore concernés | Revalorisation automatique sans démarche |
En résumé
Le fameux “malus Agirc-Arrco” qui coûtait environ 80 € par mois aux retraités a bien existé, mais il a été supprimé depuis fin 2023.
Désormais, aucune décote ne s’applique aux nouveaux retraités.
Vous ne pouvez pas récupérer les montants passés, mais votre pension est désormais versée en intégralité, sans perte.
