Et si l’avenir de la retraite se jouait sans âge légal ? Marylise Léon (CFDT) relance le débat avec une proposition audacieuse : le retour du système par points.
Alors que la réforme des retraites de 2023 est plus contestée que jamais, Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, propose de remettre sur la table un système par points. Objectif : en finir avec la contrainte de l’âge légal et offrir une retraite plus souple, plus équitable, adaptée à chaque parcours. Une idée que le syndicat entend porter au cœur du débat présidentiel de 2027.
Qu’est-ce que la retraite par points ?
Un système sans âge légal, mais à choix assumé
Dans ce modèle, chaque euro cotisé donne droit à des points. Plus on cotise, plus on accumule de droits. Contrairement au système actuel, il n’y a pas d’âge de départ obligatoire. L’assuré peut choisir quand partir, en fonction de ses points et de la pension souhaitée.
Pour Marylise Léon, cette logique est « profondément juste », car elle s’adapte aux parcours de vie et respecte la liberté individuelle.
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Une réponse concrète aux carrières hachées
Le système par points serait plus lisible et plus juste pour les poly‑pensionnés (public/privé) et les carrières morcelées :
- Périodes à temps partiel,
- Congés maternité,
- Interruptions de carrière pour soin aux proches.
Il permettrait aussi de mieux prendre en compte la pénibilité et les spécificités de chaque profession.
Une “retraite à la carte” pour 2027 ?
Une réforme que la CFDT veut inscrire dans le débat présidentiel
Marylise Léon plaide pour une retraite sur-mesure, où chacun pourrait :
- Choisir son âge de départ selon ses besoins,
- Adapter son parcours de cotisation,
- Comprendre plus facilement ce à quoi il a droit.
« Il faut sortir du carcan de l’âge légal et remettre l’assuré au cœur du système », résume-t-elle.
Un rejet toujours fort de la réforme Borne
Une réforme imposée, jamais digérée
Adoptée en 2023 via le 49.3, la réforme Borne – qui repousse l’âge légal à 64 ans – continue de faire l’objet d’une opposition massive. Marylise Léon appelle à sa suspension, estimant que le texte n’a « jamais été accepté socialement ».
Un coût budgétaire… assumé comme démocratique
Le Premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu évoquait un coût de 3 milliards d’euros en cas de suspension de la réforme. Marylise Léon ne le conteste pas, mais elle répond :
« Cela vaut le coût. Le dialogue social et la confiance dans notre démocratie sont à ce prix. »
Une équation politique difficile mais incontournable
Entre espoir syndical et obstacles institutionnels
Relancer le système par points nécessiterait :
- Un consensus politique,
- Un engagement budgétaire,
- Et un changement culturel profond sur la retraite.
Marylise Léon en appelle aux partis politiques : “Il faut cesser de fuir le débat par stratégie électorale.” Pour elle, moderniser le système de retraite, c’est reconstruire un pacte social autour du travail et du vieillissement.
Votre avis compte !
Le système par points ressurgit dans le débat, porté par la CFDT comme alternative au modèle figé autour de l’âge légal. Plus souple, plus personnalisé, il pourrait redonner confiance dans un système en crise. Mais sa mise en œuvre reste un défi politique de taille.
Et vous ? Seriez-vous favorable à une retraite « à la carte » plutôt qu’à une réforme par l’âge ?
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