À compter du 1er novembre 2025, les pensions complémentaires Agirc-Arrco pourraient bénéficier d’une légère revalorisation. En jeu : une augmentation comprise entre 0,6 % et 1 %, soit 3 à 6 € pour une pension moyenne. Mais rien n’est encore garanti, les partenaires sociaux devant trancher. Alors, hausse confirmée ou statu quo ? Éclairage sur les dessous de cette décision qui concerne 13 millions de retraités du privé.
Une revalorisation entre 0,6 % et 1 % attendue en novembre
Dès le 1er novembre, les retraites complémentaires Agirc-Arrco pourraient grimper de 0,6 % à 1 %, selon les dernières discussions tenues entre syndicats et patronat. Cette hausse concerne environ 13 millions de bénéficiaires, et découle d’un accord de 2023. Il permet une variation de ±0,4 point autour de l’inflation, établie cette année à 1 %. Mais le Medef s’oppose à la hausse maximale, au grand dam des syndicats favorables à un geste plus généreux. Découvrez notre article sur préparer sa retraite : pourquoi tant de Français se trompent entre PER et SCPI.
Des réserves financières qui permettent une revalorisation
Selon Michel Beaugas (FO), les caisses de l’Agirc-Arrco disposent encore de marges de manœuvre suffisantes. Il rappelle que le régime doit assurer six mois de paiement en réserve, et qu’après une hausse de 1 %, il resterait encore neuf mois de sécurité. Cette situation permettrait donc, selon lui, d’opter pour la revalorisation maximale. FO, CFDT et CFTC défendent cette ligne, évoquant l’incertitude sur la revalorisation des pensions de base en janvier 2026.
Une hausse minime, mais un signal important pour les retraités
Même si l’augmentation semble modeste, elle reste symbolique. Pour une pension complémentaire moyenne de 540 €, la hausse représenterait entre 3,24 € et 5,40 € mensuels. Cette somme sera versée le 3 novembre 2025, en raison du jour férié du 1er. Pour de nombreux retraités, cette faible augmentation peut paraître décevante, mais elle témoigne au moins d’une volonté d’ajustement malgré la prudence budgétaire ambiante.
Un désaccord persistant entre syndicats et patronat
Le sort de la revalorisation repose sur l’issue de la réunion du conseil d’administration prévue le 17 octobre. Si aucun accord n’est trouvé, la revalorisation pourrait être annulée, ce qui provoquerait un gel inédit des pensions complémentaires. En 2024, une hausse de 1,6 % avait pu être décidée grâce à un compromis. Cette année, l’inflation modérée et la frilosité patronale pourraient entraîner une hausse plus faible, voire nulle. Retrouvez également notre article sur les 6 mesures du budget 2026 qui pourraient alourdir vos dépenses dès janvier.
Conclusion
La revalorisation Agirc-Arrco à venir illustre bien les tensions persistantes entre rigueur budgétaire et attentes sociales. Pour certains retraités, quelques euros de plus feront une différence. Pour d’autres, cela reste insuffisant. Et vous, que pensez-vous de cette hausse éventuelle ? Laissez votre avis en commentaire : cette revalorisation vous paraît-elle juste, ou trop timide face au coût de la vie ?
